Les employés de la Commission européenne doivent désormais prendre des mesures strictes pour protéger leurs appareils électroniques et leurs données sensibles lors de leurs déplacements aux États-Unis. Cette décision reflète une crainte croissante d’espionnage, alimentée par des tensions politiques persistantes entre l’Union européenne et les États-Unis.
Pour minimiser les risques, certains membres du personnel utilisent des téléphones jetables et des ordinateurs portables basiques. Ces dispositifs temporaires réduisent les chances d’extraction de données sensibles. De plus, la Commission recommande d’éteindre les appareils électroniques à la frontière américaine et de les placer dans des pochettes de sécurité lorsqu’ils ne sont pas surveillés.
Ces précautions, auparavant réservées à des destinations comme la Chine ou l’Ukraine, s’étendent désormais aux États-Unis. Cette évolution souligne une méfiance croissante envers Washington, perçu comme un adversaire potentiel utilisant des méthodes extra-légales pour défendre ses intérêts.
Le contexte politique tendu exacerbe ces préoccupations. Depuis le début de son mandat, Donald Trump a multiplié les attaques contre l’Europe, notamment en menaçant d’imposer des droits de douane élevés. Ces actions ont renforcé la perception d’une rivalité stratégique entre les deux puissances.
En avril 2025, un commissaire européen à l’économie et deux autres employés de la Commission se rendront à Washington pour des négociations commerciales. Leur voyage met en lumière l’importance de protéger les informations sensibles dans un climat de méfiance mutuelle.