L’espionnage est resté à un niveau élevé, avec une augmentation notable du ciblage des individus et des structures non gouvernementales impliquées dans la création, l’hébergement ou la transmission de données sensibles. Parmi les nouvelles tendances observées, l’ANSSI a relevé une hausse des attaques contre les téléphones portables professionnels et personnels de personnes ciblées, ainsi qu’une recrudescence des attaques attribuées publiquement au gouvernement russe contre des organisations situées en France.
Les cyberattaques visant à extorquer des fonds ont également continué à un niveau élevé. Le nombre total d’attaques par rançongiciel signalées à l’ANSSI a dépassé celui de la même période l’année dernière. Cette augmentation contraste avec la baisse observée par l’agence dans le précédent Panorama de la cybermenace.
Des évolutions notables ont été observées dans la structure et les méthodes des attaquants. Ces derniers perfectionnent constamment leurs techniques pour éviter d’être détectés, suivis, voire identifiés. Il est apparu que des modes opératoires cybercriminels pourraient être utilisés par des acteurs étatiques pour mener des opérations d’espionnage. Par ailleurs, l’écosystème cybercriminel bénéficie aujourd’hui d’outils et de méthodes largement diffusés, permettant de cibler des secteurs particulièrement vulnérables.
Malgré les efforts de sécurisation déployés dans certains secteurs, les attaquants continuent de tirer parti des mêmes faiblesses techniques pour s’introduire dans les réseaux. L’exploitation de vulnérabilités « jour-zéro » et « jour-un » reste une porte d’entrée privilégiée pour les attaquants, qui profitent encore trop souvent de mauvaises pratiques d’administration, de retards dans l’application de correctifs et de l’absence de mécanismes de chiffrement.
De plus, les événements majeurs programmés en France, tels que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, pourraient fournir aux attaquants des occasions supplémentaires pour intervenir. Les attaquants pourraient également être motivés à infiltrer et à persister dans des réseaux d’importance critique en raison des tensions internationales. Le risque de confrontation stratégique entre grandes puissances demeure possible.
En plus de ces éléments, il est important de noter que les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées et ciblées. Les attaquants utilisent des techniques avancées telles que le phishing, les ransomwares et les attaques par déni de service distribué (DDoS) pour atteindre leurs objectifs. Les entreprises et les organisations doivent donc renforcer leurs défenses en matière de cybersécurité, en mettant en place des mesures de protection robustes et en sensibilisant leurs employés aux bonnes pratiques de sécurité.
Enfin, la coopération internationale est essentielle pour lutter contre la cybercriminalité. Les gouvernements, les entreprises et les organisations doivent travailler ensemble pour partager des informations, développer des stratégies communes et renforcer les capacités de réponse aux incidents. Seule une approche coordonnée et globale permettra de faire face aux menaces croissantes dans le domaine de la cybersécurité.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) exhorte les organisations françaises à renforcer l’application des recommandations essentielles en matière de cybersécurité. Parmi ces recommandations, on trouve le développement de capacités avancées de détection des menaces, la mise en place d’une stratégie robuste de sauvegarde des systèmes d’information, ainsi que l’élaboration de plans détaillés de continuité et de reprise d’activité en cas d’incident.
En outre, l’ANSSI insiste sur l’importance cruciale de suivre régulièrement les publications du Centre gouvernemental de veille, d’alerte et de réponse aux attaques informatiques (CERT-FR). Ces publications fournissent des informations précieuses sur les menaces et les vulnérabilités les plus courantes, constituant ainsi une ressource indispensable pour atteindre un niveau optimal de cybersécurité.
Face aux risques liés à la cybersécurité, des espions peuvent facilement s’infiltrer dans vos systèmes pour accéder à des informations sensibles. Trop souvent, de nombreuses failles de configuration ou de sécurité offrent cette opportunité aux attaquants. Lors de son opération de TSCM, International ICS réalise un audit cyber pour identifier et corriger ces vulnérabilités.
En adoptant ces mesures, les organisations peuvent non seulement se protéger contre les cyberattaques, mais aussi garantir la résilience et la continuité de leurs activités face aux incidents de sécurité. La vigilance et la proactivité sont les clés pour maintenir un environnement numérique sûr et sécurisé.